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Géolocalisation des véhicules d'entreprises : attention à la finalité du dispositif

Publié le

 

Principe

 

La géolocalisation est un procédé qui équipe les véhicules d’entreprise d’un dispositif GPS permettant leur localisation géographique immédiate. Les salariés utilisant les véhicules d’entreprise sont ainsi localisables en permanence.

Pour éviter que la vie privée des salariés ne soit menacée, l’utilisation d’un tel dispositif est strictement encadrée.

 

Modalités de mise en oeuvre

 

De manière générale, le recours à un système de géolocalisation doit être proportionnel au but recherché et justifié par l’activité de l’entreprise.

 

Avant toute mise en place d’un tel dispositif, l’employeur doit :

  • Informer et consulter les représentants du personnel (le comité social et économique)
  • Informer chaque salarié
  • Effectuer une déclaration auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL)
  •  

    La déclaration à la CNIL doit préciser quelle est la finalité du dispositif. Il peut être, notamment utilisé pour :

  • Suivre, justifier et facturer une prestation de transport de personnes, de marchandises ou de services
  • Assurer la sécurité de l’employé, des marchandises ou des véhicules (notamment en cas de vol)
  •  

    A contrario, un dispositif de géolocalisation installé dans un véhicule ne peut pas être utilisé :

  • Pour contrôler le respect des limitations de vitesse
  • Pour contrôler un salarié en permanence
  • Dans le véhicule d’un salarié disposant d’une liberté dans l’organisation de ses déplacements (commercial, VRP…)
  • En dehors du temps de travail des salariés
  •  

    L’utilisation d’un système de géolocalisation pour assurer le contrôle de la durée du travail des salariés n’est licite que lorsque ce contrôle ne peut pas être fait par un autre moyen (par exemple : feuille de temps), même si ce moyen est moins efficace que la géolocalisation.

     

    Préconisations

     

    Tout élément recueilli au moyen d’un dispositif dont la mise en œuvre ne respecterait pas les obligations susmentionnées est illicite.

    En cas de non-respect, l’employeur s’expose à ce qu’un salarié saisisse la CNIL, qui pourra prononcer une sanction pécuniaire pouvant aller jusqu’à 150.000 €. La validité du dispositif pourra aussi être contestée devant les tribunaux dans le cadre d’un litige portant sur la rupture du contrat de travail.

     

     

    N’hésitez pas à nous contacter pour vous conseiller lorsque vous rencontrez des difficultés ou pour tout autre conseil lié aux relations de travail.